Acheter une voiture d’occasion en Allemagne pour ensuite la ramener en Belgique, c’est devenu courant. Et pas pour rien. Le rapport qualité-prix y est très souvent meilleur qu’en Belgique. Mais cette opération demande d’être bien préparé : il faut comprendre les règles, éviter les erreurs, et rester vigilant. Dans ce guide, on fait le point sur les avantages, les pièges à éviter, la fiscalité et les démarches concrètes.
En Allemagne, les voitures d’occasion coûtent moins cher. Parfois beaucoup moins. On parle souvent de 25 à 50 % d’écart avec le marché belge, à modèle équivalent. Pourquoi ? Parce que le marché y est plus grand, plus dynamique, plus concurrentiel. Les concessionnaires doivent écouler vite, donc ils baissent les prix. Résultat : les bonnes affaires ne manquent pas.
Autre élément : la décote. En Allemagne, elle est rapide. Les voitures perdent de la valeur dès les premiers mois. Pour un acheteur belge, c’est une opportunité à saisir. Une voiture presque neuve, mais à prix réduit. Et souvent mieux équipée.
Le volume d’offres disponibles en dit long. Sur AutoScout24, en mai 2025, on comptait :
Conclusion simple : plus de voitures = plus de choix = plus de chances de trouver exactement ce que vous cherchez. Et sûrement à un meilleur prix.
Les conducteurs allemands aiment les options. Et ça se voit. Les occasions allemandes sont souvent très bien dotées. Par exemple, on trouve très fréquemment :
Même sur des modèles standards, ces équipements sont souvent présents. Ce qui rend l’offre plus séduisante à tarif égal.
En Allemagne, l’entretien est pris au sérieux. Le contrôle technique (le TÜV) est rigoureux. Les carnets d’entretien sont souvent bien remplis. Beaucoup de voitures viennent du leasing ou de flottes d’entreprises. Résultat : elles sont suivies, entretenues, et leur historique est souvent limpide.
La TVA ? Tout dépend du véhicule. Si la voiture a moins de 6 mois ou moins de 6 000 km, elle est considérée comme neuve : la TVA belge (21 %) est due. Sinon, c’est une occasion : la TVA a été payée en Allemagne, vous n’aurez rien à ajouter.
Pas de droits de douane entre l’Allemagne et la Belgique. Les deux pays sont dans l’UE. Donc libre circulation des biens.
La taxe de mise en circulation (TMC) dépend de la région, de la puissance du véhicule, de son âge. En Wallonie, une écotaxe peut s’ajouter si le véhicule émet beaucoup de CO₂. Elle peut grimper jusqu’à 2 500 euros.
Les professionnels, eux, peuvent récupérer la TVA et déduire les frais. Et pour les voitures électriques, la déductibilité reste totale jusqu’en 2026.
D’abord, réunir les bons papiers : certificat d’immatriculation allemand (Teil I et II), contrat de vente ou facture, certificat de conformité (COC) si disponible.
Ensuite, vous devrez récupérer des plaques d’exportation temporaires (rouges) pour conduire la voiture jusqu’en Belgique. Elles s’obtiennent sur place, avec une assurance provisoire.
Une fois le véhicule arrivé, il faut le déclarer à la douane via le formulaire E705 (en ligne sur MyMinfin). Si le véhicule est neuf, c’est ici que vous paierez la TVA.
Puis, direction le contrôle technique belge pour un contrôle “occasion”. Il est obligatoire. Une fois validé, vous recevez le formulaire rose, nécessaire pour l’immatriculation.
Dernière étape : l’immatriculation via votre assureur, qui transmet le dossier à la DIV. Si vous avez le COC, la procédure sera plus rapide. Sinon, des vérifications supplémentaires seront faites.
Méfiez-vous des annonces trop belles. Si le prix est trop bas, s’il faut payer un acompte avant d’avoir vu la voiture, fuyez. Ce sont souvent des arnaques. N’envoyez jamais d’argent à distance, sans garantie.
Vérifiez toujours le sérieux du vendeur. Un professionnel reconnu, c’est mieux. Recherchez des avis en ligne, exigez un contact clair, posez des questions. Et si la personne refuse un rendez-vous ou une inspection ? Passez votre chemin.
Faites inspecter la voiture. Le TÜV ou DEKRA peuvent fournir un rapport complet. C’est un petit investissement pour éviter de gros ennuis.
Lisez tous les documents. Contrôlez le carnet d’entretien, les factures, les anciens contrôles. Comparez les kilométrages. Une incohérence peut cacher une fraude.
Enfin, vérifiez que le véhicule n’est ni gagé ni volé. Le certificat Teil II doit être présent. Notez aussi le numéro de châssis et faites-le vérifier en Belgique. Une simple précaution, mais utile.
Si vous cherchez une voiture très précise, ou haut de gamme, l’Allemagne est souvent imbattable. Mais pour un achat rapide, simple, sans tracas, la Belgique reste plus confortable.
Importer une voiture d’Allemagne peut vous faire économiser gros. Vous gagnez en choix, en équipement, en prix. Mais cela suppose de connaître les règles, de respecter les étapes, et de ne pas se précipiter. Une préparation sérieuse et un peu de patience, c’est tout ce qu’il faut. Et au bout : la voiture que vous voulez, au bon prix, en toute légalité.